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vendredi 5 septembre 2008

Stefan Wolpe

Site proposant trois pièces écrites par Stefan Wolpe: http://artofthestates.org/cgi-bin/composer.pl?comp=86

Stefan Wolpe
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Stefan Wolpe (25 août 1902 – 4 avril 1972) est un compositeur d'origine allemande.

Wolpe naît à Berlin. Il intègre le Conservatoire à l'âge de 14 ans. Il étudie la composition avec Franz Schreker et Ferruccio Busoni. Il fréquente également le Bauhaus et rencontre des dadaistes, mettant en musique le poème Anna Blume de Kurt Schwitters.

Entre 1929 et 1933, il écrit une musique atonale, utilisant le dodécaphonisme d'Arnold Schönberg. Cependant, probablement influencé par les idées de Paul Hindemith sur le rôle social de la musique (Gebrauchsmusik), et socialiste convaincu lui-même, il écrit un certain nombre de pièces pour des syndicats ouvriers et des troupes de théâtre communistes. Il simplifie son style, y incluant des éléments de jazz et de musique populaire. Ses chansons rivalisent de succès avec celles de Hanns Eisler.

A l'arrivée des Nazis au pouvoir, Wolpe, Juif et communiste, fuit le pays à travers la Roumanie et la Russie, et s'installe en Autriche en 1933-1934, où il rencontre Anton Webern, avec qui il étudie. De 1934 à 1938, il part pour la Palestine, où il écrit des chansons simples pour les kibboutzim. Les compositions qu'il effectue pour les grands concerts demeurent complexes et atonales. Cela explique en partie le non-renouvellement de son contrat pour l'année 1938-1939.

En 1938, Wolpe déménage à New York, aux États-Unis d'Amérique, où il s'associe au cours des années 1950 aux peintres expressionnistes abstraits. De 1952 à 1956, il dirige le département musique de Black Mountain College, retournant enseigner l'été à Darmstadt en Allemagne. Morton Feldman, Ralph Shapey, David Tudor et Charles Wuorinen furent notamment ses élèves.

Ses compositions à partir de cette période sont tour à tour dodécaphoniques, diatoniques, construites sur les gammes arabes (comme la maqam saba) qu'il avait entendues en Palestine, ou sur d'autres modes d'organisation tonale. Son travail, radical, n'allait cependant pas jusqu'au pointillisme de compositeurs comme Pierre Boulez, Wolpe préférant employer des phrases à l'expressivité plus conventionnelle.

Atteint de la maladie de Parkinson en 1964, il mourut à New York en 1972.

Darius Milhaud

Darius Milhaud
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Darius Milhaud , né à Aix-en-Provence le 4 septembre 1892 et mort à Genève (Suisse) le 22 juin 1974, est un compositeur français.
Sommaire
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* 1 Biographie
* 2 L'œuvre musicale
* 3 Principales œuvres
o 3.1 Opéra
o 3.2 Musique de scène
o 3.3 Ballets
o 3.4 Musique symphonique
o 3.5 Musique de chambre
o 3.6 Musique vocale
o 3.7 Orgue
o 3.8 Musiques de films
* 4 Études sur Darius Milhaud
* 5 Notes et références
* 6 Liens externes

Biographie [modifier]

Darius Milhaud est né le 4 septembre 1892, à Aix-en-Provence. Toutefois, certaines sources affirment qu’il est né à Marseille, et qu’il aurait contrefait son lieu de naissance pour rendre hommage à la ville la plus chère à son cœur. Milhaud est en tout cas issu de l’une des plus vieilles familles juives de Provence, originaire du comtat vénessien. Cette région du Vaucluse abrite depuis des siècles de nombreuses familles juives, dont la famille Milhaud, particulièrement reconnue pour avoir engendré Joseph Milhaud, fondateur en 1840 de la synagogue d’Aix-en-Provence. Parmi les membres de sa famille, on compte également José de Bérys, Francine Bloch (qui l'invitera, en 1961, à devenir le premier président de la Société des amis de la Phonothèque nationale de France et établira sa phonographie), Marcel Dassault et Pierre Vidal-Naquet.

Darius Milhaud est l’unique fils d’un négociant en amandes et d’une mère née à Marseille. Ses parents sont musiciens amateurs. Son père fonde la Société Musicale d’Aix-en-Provence, et sa mère connaît bien les chants religieux. Darius montre des dons précoces, tout d’abord pour le violon et la composition. A 17 ans, en 1909, il monte à Paris pour étudier au Conservatoire de Paris, jusqu’en 1915. Ses professeurs ont pour nom Gustave Leroux en harmonie, André Gédalge pour le contrepoint, Charles-Marie Widor pour la composition et surtout Paul Dukas pour l'orchestration.

Ces années sont l’occasion de multiples rencontres sur le plan musical et littéraire : il se lie d’amitié avec les musiciens Georges Auric et Arthur Honegger, et avec le poète Léo Latil, tué en 1915 lors de la Première Guerre Mondiale. Il fait également la connaissance de Francis Jammes et de Paul Claudel en 1912, auteurs dont il mettra les textes en musique. La rencontre avec André Gide exerce aussi une influence importante.

Atteint de rhumatismes, Darius est réformé de l’armée, et échappe donc aux atrocités de la guerre. Il compose dans ces années des musiques de scène, notamment sur la trilogie Orestie d’Eschyle, traduite par Claudel. Il recourt alors à la polytonalité, ce qui devra rester come l’une des caractéristiques principales de sa musique. Cette amitié entre les deux artistes évolue dans le sens d’une collaboration : Claudel, nommé ministre plénipotentiaire à Rio de Janeiro, propose à Milhaud de devenir son secrétaire. Milhaud accepte. Il s’enthousiasme alors pour les musiques sud-américaines, qu’il insère dans les ballets l’Homme et son désir (1918-1921) et Le Bœuf sur le toit (1919-1920), ainsi que dans la suite de danses Saudades do Brasil (1920-1921).

De retour à Paris, il est associé par le critique Henri Collet au Groupe des Six, constitué de Georges Auric, Louis Durey, Arthur Honegger, Francis Poulenc, Germaine Tailleferre, et le mentor de toute cette équipe est l’illustre Jean Cocteau. Fort de cette association, avec laquelle il écrit notamment la musique des Mariés de la Tour Eiffel (1921), œuvre collective du Groupe des Six sur un argument de Cocteau, Milhaud est également reconnu dans le milieu parisien pour ses œuvres de jeunesse imprégnées d’influences sud-américaines.

Il officie en tant que chef d’orchestre, critique musical, ou même conférencier, et voyage abondamment, notamment à Londres en 1920, et aux Etats-Unis en 1922, où il découvre les rythmes jazzy qui vont profondément l’influencer pour son ballet La Création du Monde (1923). Il continue à écrire plusieurs opéras sur des livrets de ses amis : Le Pauvre Matelot en 1926 sur un texte de Cocteau, et Christophe Colomb en 1930 sur un texte de Claudel. Il s’intéresse également au cinéma et compose pour le cinéma. Toutefois, ses compositions jouissent d’un succès mitigé, et son opéra Maximilien (1932) est accueilli fraîchement à l’Opéra Garnier. Parallèlement, sa vie sentimentale est comblée par son mariage avec Madeleine, une cousine actrice. Ensemble, ils ont un fils, Daniel, né en 1930.

Sa production reste prolifique jusqu’au début de la Seconde Guerre, date à laquelle il doit fuir la France occupée parce qu’il est juif. En 1940, il part ainsi pour les Etats-Unis où il enseigne au Mills College d’Oakland, poste qu’il trouve à l’aide du chef d’orchestre Pierre Monteux. Milhaud conserve cette place durant toute la guerre, et au-delà, jusqu’à 1971. Après la Seconde Guerre, il retourne en France, en 1947, et se voit offrir un poste de professeur de composition au Conservatoire de Paris. Milhaud voyage ainsi beaucoup entre Paris et Oakland, et passe beaucoup de temps aux Etats-Unis, à l’Académie Musicale d’été d’Aspen au Colorado, et enseigne dans divers établissements américains. Malgré une santé de plus en plus fragile (des rhumatismes le font beaucoup souffrir), le compositeur reste donc un infatigable voyageur, même si son activité créatrice est ralentie. Il est couronné en 1971 par un fauteuil à l’Académie des Beaux-Arts, mais s’éteint le 22 juin 1974 à Genève, à l’âge de 81 ans. Selon ses souhaits, il est enterré à Aix-en-Provence. Sa femme, Madeleine, lui survivra plus de trente ans. Elle est décédée le 17 janvier 2008, dans sa 106è année, et est enterrée aux côtés de son mari, à Aix-en-Provence.

L'œuvre musicale [modifier]

Darius Milhaud s’est intéressé à toutes les formes musicales imaginables : operas, musique de chambre, musique symphonique, concertos, musique pour orchestre de chambre, ballets, musique vocale, musique pour piano, etc…En tout, on ne compte pas moins de 426 œuvres réparties en 354 opus, qui font de Milhaud l’un des compositeurs les plus prolifiques non seulement du XXè siècle, mais aussi de toute l’histoire de la musique. Son style, mélange de lyrisme et de gaieté emprunte beaucoup aux musiques folkloriques, et au jazz, qu’il affectionne particulièrement pour ses rythmes syncopés. Milhaud explore toutes les possibilités de l’écriture : à la fois fin contrapuntiste, il utilise fréquemment la polyrythmie et la polytonalité, qui rendent son œuvre extrêmement riche et diverse. Quant au Groupe des Six, il s’agit davantage d’un canular de journaliste que d’un vrai courant musical. Néanmoins, cette pseudo-école, menée par Erik Satie, prône un retour à la musique légère, comique, et simple. Le cirque n’est pas bien loin, et d’ailleurs la création du Bœuf sur le Toit en 1920 se fait avec les frères Fratellini sur scène. Georges Auric explique ces choix esthétiques ainsi : « Ayant grandi au milieu de la débâcle wagnérienne et commencé d'écrire parmi les ruines du debussysme, imiter Debussy ne me paraît plus aujourd'hui que la pire forme de la nécrophagie. » (revue le Coq et l’Arlequin)

Principales œuvres [modifier]

Opéra [modifier]

La musique de scène, dans laquelle on inclura les opéras, les musiques de ballets, et les musiques de films, revêt une importance particulière chez Milhaud : il a adapté de nombreuses œuvres de ses amis écrivains, dont Paul Claudel et Jean Cocteau, avec lequel il a écrit Le Bœuf sur le Toit. Le ballet est créé le 21 février 1920 au théâtre des Champs-Elysées, dans des décors de Raoul Dufy. L’histoire se déroule à l’époque de la prohibition, dans un bar américain. Le compositeur a réuni dans la partition diverses danses sud-américaines qui donnent à l’ensemble un caractère de joie et d’amusement.

Les opéras sont au nombre de 16 dont : opéras minute :

* Le Pauvre Matelot
* L'Enlèvement d'Europe
* L'Abandon d'Ariane
* La Délivrance de Thésée.
* Les Malheurs d'Orphée

* Esther de Carpentras
* Christophe Colomb
* Bolivar

Musique de scène [modifier]

* Les Choéphores
* Les Euménides

Ballets [modifier]

Au nombre de 14 dont :

* L'Homme et son désir
* Le Bœuf sur le toit
* La Création du monde

Musique symphonique [modifier]

Milhaud attend 1939 pour entamer l’écriture de symphonies. Elles seront au nombre de douze entre 1939 et 1960. Il écrit également des suites de danses, et une variété de concertos, pour piano, violon, violoncelle, alto, etc...

* Saudades do Brasil, suite de danses
* Suite provençale
* Scaramouche op 165, pour saxophone alto ou clarinette en si bémol et orchestre (transcrit pour deux pianos op 165b).
* 12 Symphonies

concertos :

* 2 concertos pour violoncelle et orchestre
* 3 concertos pour violon et orchestre
* concerto pour alto et orchestre
* 5 concertos pour piano et orchestre
* Les quatre saisons, 4 concertinos pour divers instruments
* Suite française Op. 248

Musique de chambre [modifier]

La production de musique de chambre de Milhaud est tout aussi prolifique : pas moins de dix-huit quatuors à cordes, des quintettes et des suites pour vents, des sonates, des duos, et bien d’autres pièces encore figurent au catalogue de l’artiste.

* La Cheminée du roi René, pour flûte, hautbois, clarinette, cor et basson.
* 18 quatuors à cordes

Musique vocale [modifier]

Milhaud a grandement contribué à élargir le répertoire vocal, autant pour voix solo que pour chœur. Les textes mis en musique sont extrêmement divers, provenant aussi bien d’écrivains comme André Gide que du Pape Jean XXIII, dont l’encyclique « Pacem in Terris » de 1963 sera mise en musique par le compositeur. C’est en effet dans la musique vocale que la religion prend une place importante chez Milhaud. C’est là qu’il renoue avec la religion qui est la sienne, le judaïsme. La toute dernière œuvre de Milhaud, qu’il compose l’année de sa mort, est en effet une cantate « Ani Maamin », fondée sur un texte d’Elie Wiesel, déporté à l’âge de quinze ans à Auschwitz. Les questions religieuses deviennent alors existentielles, et confinent à la philosophie.

* Chants populaires hébraïques
* Catalogue de fleurs
* Le Retour de l'enfant prodigue
* Service sacré du matin du Sabbat
* Ani Maamin sur un livret d'Elie Wiesel
* a propos de bottes
* un petit peu d'exercice
* un petit peu de musique

Orgue [modifier]

* Neuf préludes pour orgue op. 231b
* Petite suite op. 348

Musiques de films [modifier]

(sélection)

* 1915 : The Beloved Vagabond d'Edward José
* 1921 : Le Roi de Camargue d'André Hugon
* 1924 : L'Inhumaine de Marcel L'Herbier (partition réputée perdue)
* 1927 : La P'tite Lili d'Alberto Cavalcanti (court métrage)
* 1933 : Madame Bovary de Jean Renoir
* 1933 : Hallo Everybody de Hans Richter (court métrage documentaire)
* 1933 : Terre sans pain (Las Hurdes) de Luis Bunuel (documentaire)
* 1934 : Tartarin de Tarascon de Raymond Bernard
* 1934 : L'Hippocampe de Jean Painlevé (court métrage)
* 1936 : Le Vagabond bien aimé (The Beloved Vagabond) de Curtis Bernhardt
* 1937 : La Citadelle du silence de Marcel L'Herbier
* 1938 : La Tragédie impériale de Marcel L'Herbier
* 1938 : Mollenard de Robert Siodmak
* 1939 : Les Otages de Raymond Bernard
* 1939 : The Islanders de Maurice Harvey (court métrage documentaire)
* 1940 : Cavalcade d'amour de Raymond Bernard (en collaboration avec Roger Désormière et Arthur Honegger)
* 1945 : Espoir, sierra de Teruel d'André Malraux
* 1947 : The Private Affairs of Bel Ami d'Albert Lewin
* 1949 : La vie commence demain de Nicole Védrès (documentaire)
* 1950 : Gaughin d'Alain Resnais (court métrage)
* 1956 : Rentrée des classes de Jacques Rozier (court métrage)

Études sur Darius Milhaud [modifier]

* Francine Bloch, Hommage public à Darius Milhaud, (Paris, Sorbonne, 17 octobre 1974), Bulletin de la Phonothèque Nationale, n° spécial hors-série 1974
* Francine Bloch, Phonographie de Darius Milhaud, Paris, Bibliothèque Nationale, 1992

Tom Cohen

Chef de l'Orchestre Andalous d'Israel



Vidéo

Arnold Schoenberg

Arnold Schoenberg
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Arnold Schönberg
Los Angeles, 1948
Naissance 13 septembre 1874, Vienne
Pays d’origine Autriche Autriche
Décès 13 juillet 1951
Los Angeles, États-Unis
Profession(s) Compositeur, Théoricien, Peintre
Genre(s) Musique classique

Arnold Schönberg est un compositeur et théoricien autrichien né le 13 septembre 1874 à Vienne, et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles (États-Unis). Son influence sur la musique du XXe siècle a été considérable.

À noter que l'orthographe de son nom a été anglicisée en Schoenberg, qui est d'ailleurs l'orthographe retenue comme forme savante à valeur internationale (selon la Bibliothèque nationale de France).
Sommaire
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* 1 Biographie
* 2 Le système de Schönberg
* 3 Schönberg et Hauer
* 4 Schönberg et le judaïsme
* 5 Autres centres d'intérêt
* 6 Docteur Faustus
* 7 Autres œuvres notables
* 8 Écrits
* 9 Œuvres pour piano
* 10 Citations
* 11 Discographie sélective
* 12 Filmographie
* 13 Bibliographie
* 14 Liens externes

Biographie [modifier]

Arnold Schönberg fut avant tout un autodidacte, même s'il reçut des leçons de son beau frère Alexander von Zemlinsky. Il fonda avec ses élèves Alban Berg et Anton Webern la seconde école de Vienne, avant de s'installer à Berlin pour y enseigner la musique. Pédagogue et théoricien de réputation mondiale, Schönberg eut pour autres élèves notamment Hanns Eisler, Egon Wellesz, Otto Klemperer, Theodor Adorno, Viktor Ullmann, Winfried Zillig, René Leibowitz, Josef Rufer, Roberto Gerhard et John Cage.

Après des œuvres qui procèdent de son admiration pour Richard Wagner et Richard Strauss, dont il a assimilé l'art avec une prodigieuse maîtrise (La Nuit transfigurée, sextuor à cordes, 1899 ; Gurrelieder, cantate profane en deux parties pour chœurs, solistes et grand orchestre, 1900-1911 ; Quatuor à cordes n° 1, 1905), il élimine au terme d'une profonde évolution (dont les étapes principales sont le Quatuor à cordes n° 2, 1908, avec sa révolutionnaire partie pour soprano dans le dernier mouvement, sur un poème approprié de Stefan George affirmant « je ressens l'air d'autres planètes » ; les Cinq Pièces pour orchestre, 1909 ; les six petites pièces pour piano, 1911) les relations tonales et élabore le mode de déclamation du « Sprechgesang » (« chant parlé ») avec Pierrot lunaire pour soprano et huit instruments solistes en 1912. Cette composition l'établit définitivement en tête des compositeurs les plus influents de son temps. Igor Stravinski (Trois poésies de la lyrique japonaise) et Maurice Ravel (Trois poèmes de Mallarmé) l'imitent, Darius Milhaud le fait jouer à Paris et Ernest Ansermet à Zurich, tandis que l'Europe musicale se divise en atonalistes et anti-atonalistes, ces derniers n'hésitant pas à perturber des concerts et à demander le renvoi de Schönberg de sa chaire de professeur.

Patriote autrichien dans l'âme (et plus tard nostalgique de l'empire des Habsbourg), il se porte, malgré son âge relativement avancé, volontaire durant la Première Guerre mondiale et sert à l'arrière. Cet engagement lui vaudra l'animosité de Claude Debussy, tout aussi patriote que lui, mais du bord opposé.

Recherchant de plus en plus le systématisme de la construction musicale dans l'esprit du classicisme du XVIIIe siècle tel que synthétisé par Johannes Brahms, mais dans une expression moderne — il s'agit donc d'une double transcendance de l'esprit bacho-mozartien, car c'est finalement dans le « conservateur » Brahms que Schönberg reconnaît le véritable novateur — il inaugure en 1923 une technique de composition fondée sur la notion de série qui le place à l’avant-garde du mouvement musical : Suite pour piano(1923), Quatuor à cordes n° 3 (1927), Variations pour orchestre (1928), Moses und Aaron (Moïse et Aaron, opéra inachevé, 1930-1932).

Juif et compositeur "dégénéré" ,Schonberg fuit le nazisme, il s’établit aux États-Unis en 1933, où il développe un dodécaphonisme « classique » : Concerto pour violon (1936), Ode to Napoleon Bonaparte pour baryton, quatuor à cordes et piano (1942), Concerto pour piano (idem), Trio pour cordes (1946), Un Survivant de Varsovie (oratorio dramatique, 1947). En parallèle, il écrit des œuvres qui démontrent son intérêt pour un retour à une forme de tonalité : achèvement de la seconde "symphonie de chambre" (Kammersinfonie) (commencée en 1906, terminée en 1939); composition d'œuvres vocales d'inspiration religieuse juive (Kol Nidre 1938, Psaume 130 et Psaume moderne — moderner Psalm — (1950).

Vivant dans un certain dénuement, Schönberg continue d'enseigner jusqu'à sa mort. C'est à des mécènes comme Elizabeth Sprague-Coolidge et à des musiciens comme Leopold Stokowski, le pianiste Eduard Steuermann et le violoniste et beau-frère du compositeur Rudolf Kolisch que nous devons les commandes de la plupart de ses œuvres de la période américaine.

Bien qu'installé à seulement quelques pâtés de maison de Stravinski, Schönberg, qui le détestait car il le jugeait futile, refusait obstinément de le voir ou même d'entendre parler de lui. Stravinski le lui rendait bien, mais ne s'opposa plus à ses théories après sa mort, et sut lui rendre hommage.

Schönberg avait cinq enfants de deux mariages : Gertrud, Georg, (Deborah) Nuria, Ronald (Ronny) et Lawrence (Larry), ce dernier conçu à l'âge de soixante-six ans. Nuria deviendra l'épouse du compositeur italien (et marxiste) Luigi Nono. Randol Schönberg, l'un de ses petits-fils (notons l'anagramme que forme son prénom ! ) est, quant à lui, un important avocat américain, spécialiste du droit de succession et tout particulièrement des restitutions de biens spoliés par les Nazis.

Le système de Schönberg [modifier]

C'est le musicologue et chef d'orchestre René Leibowitz qui a le plus fait pour introduire dans une France ravélienne et debussyste le système dit (Schönberg refusait le terme "atonal") "de composition avec douze sons". Nous allons tenter d'en résumer les principes et la genèse.

Au début de sa carrière, Schönberg est un compositeur très romantique, dépositaire d'une tradition musicale essentiellement germanique. C'est un admirateur inconditionnel de Wagner et de Brahms, de Mozart, de Beethoven et de Bach. Peut-être personne n'a mieux compris Brahms et Wagner que lui, deux prédécesseurs desquels il arrive à concilier les influences ce qui semble à l'époque contradictoire.

Schönberg en est arrivé à créer son système au terme d'une analyse très personnelle de l'évolution de l'harmonie à la fin du romantisme, où il voyait à l'œuvre des forces irrépressibles de désagrégation de la tonalité. Selon Schönberg, l'accumulation des modulations se succédant de plus en plus vite, l'usage croissant des appoggiatures, des notes de passage, des échappées, des broderies et autres notes étrangères à l'accord habituent l'auditeur à « supporter » des dissonances de plus en plus audacieuses.

Et de fait les premières œuvres de Schönberg, à savoir ses premiers lieder, évoquant Hugo Wolf; la poignante, inquiétante et « Tristanienne » « Nuit Transfigurée », les gigantesques « Gurrelieder » et le déjà ambigu « Pelleas und Melisande » comportent des passages très chromatiques où la tonalité semble déjà plus ou moins suspendue.

Le processus se poursuit avec le premier quatuor (1905), déjà « atonal » à l'oreille non exercée. La suspension des fonctions tonales est complète dans le second quatuor, op. 10 (1908).

Il semble que Schönberg se soit alors trouvé à cette époque face à un redoutable problème artistique. La suspension de la tonalité avait déjà été tentée (même si Schönberg l'ignorait) par d'autres compositeurs (« Bagatelle sans tonalité », de Franz Liszt (1885) n'est que semi-atonale), mais Schönberg était arrivé à ce stade non par tâtonnements mais par un processus compositionnel très progressif et très contrôlé. Il ne pouvait plus reculer mais, en même temps, abolissant toutes les règles de l'écriture, il venait d'anéantir à la fois le contrepoint, l'harmonie et la mélodie, sans système « organiseur » alternatif. Que faire ?

Sans tonalité, les douze sons qui constituent notre système musical occidental n'ont plus de fonction définie : plus de degrés, donc plus de dominante, de sous dominante, etc. Schönberg mit donc au point un système qu'il baptisa « Reihenkomposition », ou « composition sérielle », destiné, en fait, à organiser le chaos sonore qu'il redoutait de voir se substituer à la tonalité. Il décréta ainsi que tout morceau devrait être basé sur une « série » de douze sons, les douze sons de l'échelle chromatique: do, do dièse, ré, ré dièse, etc., jusqu'à si. L'on peut donc faire se succéder ces douze sons dans l'ordre que l'on veut (au gré de l'inspiration « sérielle »), et l'on ne doit pas répéter deux fois le même son. La série peut ensuite être utilisée par mouvement inverse, puis par miroir, être transposée, puis par fragment, et enfin sous forme d'agrégation. Tout le morceau découle donc d'une série préalablement établie, ce qui donne donc un cadre formel substitutif de la tonalité.

La première œuvre de Schönberg rigoureusement écrite selon ce principe est la valse de l'op. 23. La série en était : do dièse, la, si, sol, la bémol, sol bémol, si bémol, ré, mi, mi bémol, do, fa.

Schönberg et Hauer [modifier]

La question de la paternité de la dodécaphonie en tant que composition avec douze tons a longtemps été le sujet d'âpres disputes. Un contemporain et compatriote viennois de Schönberg, le compositeur Josef Matthias Hauer (1883-1959), avait en effet développé, à la même époque que lui, un système dont le rigorisme et le concept de base semblait en tous points similaire. Schönberg et Hauer se connaissaient, se fréquentaient et, au début, s'estimaient assez pour tenter de concilier leurs deux méthodes qui se distinguaient tout de même par certains aspects (le dodécaphonisme de Schönberg est plus flexible que celui de Hauer, qui, lui, ne permet la répétition de la série de base que dans le sens où celle-ci est écrite, et non pas également à l'envers — en crabe (Krebs ) —, transposée d'un ton, etc.) Mais peu à peu, l'intransigeance méthodologique de Hauer, combinée au manque de reconnaissance qu'il expérimentait par rapport à son rival et aux élèves de celui-ci, le rendit assez amer pour que les deux hommes se séparassent. Hauer a longtemps revendiqué pour lui-même le rôle du garant d'un sérialisme réellement orthodoxe. Alors que Schönberg n'avait jamais cessé de se tourner, dans l'image qu'il se faisait du rôle du compositeur, vers un passé qu'il idéalisait, Hauer annonce dans son radicalisme novateur certaines écoles "anti-Schönbergiennes" des années 1970, notamment le minimalisme.

Schönberg et le judaïsme [modifier]

Converti au protestantisme en 1898 comme de nombreux israélites "arrivés" ayant choisi à l'époque l'assimilation, gage d'une certaine respectabilité, Schönberg dut néanmoins se préoccuper de l'antisémitisme, ce qui l'amena à repenser sa propre religion. A priori, l'origine de Schönberg, compositeur on ne peut plus germanique de tradition, n'a pas d'intérêt musical. Or il est clair que des œuvres comme l'oratorio inachevé Die Jakobsleiter (l'échelle de Jacob), l'opéra inachevé (coïncidence?) Moses und Aron (également superstitieux, Schönberg élimina le second a d'A(a)ron afin de ne pas se retrouver avec un titre de treize lettres) et la pièce de théâtre Der biblische Weg (le chemin biblique) marquent l'évolution et l'approfondissement de son interrogation. Face à la montée de l'antisémitisme, qui se manifeste même chez ses amis, comme Wassily Kandinsky (voir infra, Citations), il devient, surtout à partir de 1923, de plus en plus amer et virulent. En 1933, il se reconvertit au judaïsme à la synagogue de la rue Copernic, à Paris. Au cours de la dernière décennie de sa vie, il tentera de proposer un nouveau type de liturgie juive, et même une reformulation complète de certaines prières (le Kol Nidré, prière qui ouvre le Yom Kippour), cependant sans succès.

Autres centres d'intérêt [modifier]

Outre ses œuvres et essais portant sur la situation sociale et historique du peuple juif, Schönberg écrivit de nombreux ouvrages : des pièces de théâtre, de la poésie, des ouvrages théoriques sur la musique (le célèbre Traité d'Harmonie). Il entretenait également une abondante correspondance, dont le ton désarçonne quelquefois par sa méfiance ou sa virulence.

Schönberg fut aussi un peintre suffisamment accompli pour que ses œuvres soient présentées aux côtés de peintures de Franz Marc et de Kandinsky. Il peignit en particulier de nombreux autoportraits, dont un, assez étonnant, de dos.

Enfin, Schönberg fut un joueur de tennis amateur passionné. Voisin de George Gershwin, il aimait à aller le défier sur son court. Pour l'anecdote, Ronny Schönberg fut un temps tenté de devenir joueur de tennis professionnel.

Docteur Faustus [modifier]

La méthode de composition développée par Schönberg servit d'ailleurs, par le truchement d'Adorno, d'inspiration à celle inventée par Adrian Leverkühn, le héros du roman Le Docteur Faustus de Thomas Mann, écrit à l'époque où tous les trois vivaient en relatif voisinage dans l'exil californien. Le compositeur poursuivra le romancier et le philosophe de sa vindicte, accusant l'un comme l'autre de l'avoir "pillé", de "s'être accaparé indûment" son invention. Les tentatives de conciliation de Mann, notamment une dédicace explicite dès le second tirage, s'avérèrent infructueuses. À la question de savoir pourquoi il n'avait pas crédité également Hauer de l'invention de la méthode de composition à douze tons, Mann répondra en substance : « Il ne fallait pas faire mourir le vieux colérique ».

Autres œuvres notables [modifier]

* Pelléas et Mélisande, poème symphonique
* Symphonie de chambre n° 1
* Erwartung, opéra en un acte
* Die glückliche Hand, opéra en un acte
* Quatuor à cordes n° 4
* L'Échelle de Jacob, oratorio pour solistes, chœur et orchestre

Écrits [modifier]

* Le style et l’idée, Éd. Buchet-Chastel, 1977,
* Fondements de la composition musicale, Éd. J.C. Lattès,
* (en) Structural Functions of Harmony, Léonard Stein,
* (en) Coherence, Counterpoint, Instrumentation, Instruction in Form, Séverine Neff,
* Traité d'harmonie, Éd. Média Musique, 2008.

Œuvres pour piano [modifier]

* Trois pièces (op.11) Comp. février-août 1909. Pub. 1910; n°3 révisé en 1924
* Six petites pièces (op.19) Comp. 1911. Pub. 1913
* Cinq pièces (op.23) Comp. 1920-1923. Pub. 1923
* Suite (op.25) Comp. 1924. Pub 1925
* Deux pièces (op. 33a et 33b) Comp. 1928-1929 et 1931. Pub. 1929 et 1932

Citations [modifier]

* (à propos du dodécaphonisme) : « Mon invention assurera la suprématie de la musique allemande pour les cent ans à venir ».
* (à propos de l'antisémitisme, lettre à Kandinsky datée du 20 avril 1923) : « Ce que j'ai été forcé d'apprendre l'année dernière, je l'ai enfin pigé, et je ne l'oublierai jamais. À savoir que je ne suis pas un Allemand, ni un Européen, pas même un humain peut-être (en tout cas, les Européens me préfèrent la pire de leurs races), mais que je suis Juif... J'ai entendu dire que même un Kandinsky ne voyait dans les actions des Juifs que ce qu'il y a de mauvais, et dans leurs mauvaises actions que ce qu'il y a de juif, et là, je renonce à tout espoir de compréhension. C'était un rêve. Nous sommes deux types d'hommes. À tout jamais ! »
* (à propos de son retour à une tonalité maîtrisée) : « Il y a encore tant de belles choses à écrire en ut. »
* « Si c'est de l'art, ce n'est pas pour tout le monde. Si c'est pour tout le monde, ce n'est pas de l'art. »

Discographie sélective [modifier]

* Moïse et Aron par Georg Solti, avec Franz Mazura et Philip Langridge
* Moïse et Aron par Michael Gielen
* Pierrot lunaire et Le livre des jardins suspendus, par Jan de Gaetani
* Pierrot lunaire et Erwartung par Pierre Boulez (Sony)
* Erwartung et Brettl-Lieder par Jessye Norman et James Levine
* Le livre des jardins suspendus par Brigitte Fassbaender (EMI)
* L'échelle de Jacob par Kent Nagano
* Gurre-Lieder par Seiji Ozawa avec Jessye Norman (Philips)
* Gurre-Lieder par Giuseppe Sinopoli
* L'Œuvre chorale, par Pierre Boulez (Sony)
* Symphonies de chambre n° 1 et n° 2 et Concerto pour piano par Michael Gielen et Alfred Brendel
* Concerto pour violon par Esa-Pekka Salonen et Hilary Hahn (Deutsche Grammophon)
* Concerto pour violon par Rafael Kubelik et Zvi Zeitlin
* Cinq Pièces pour orchestre par Hans Rosbaud
* Nuit Transfigurée (Verklärte Nacht) (version originale pour sextuor), par le Hollywood String Quartet (Testament)
* Nuit Transfigurée par l'Ensemble Intercontemporain, sous la direction de Pierre Boulez (Sony Classical)
* Nuit transfigurée (version pour orchestre), Pelléas et Mélisande, Variations pour orchestre par Herbert von Karajan (Deutsche Grammophon)
* Pelléas et Mélisande, Variations pour Orchestre et La Nuit tranfigurée par Bruno Maderna
* Nuit Transfigurée (transcription pour piano) par Michel Gaechter. Tamino SPM 1670 380 CD (2002) EdiSonSpm.
* Œuvres pour piano par Maurizio Pollini
* L'Œuvre pour piano, par Glenn Gould.
* Intégrale de l'œuvre pour piano par Michel Gaechter Editions sonores SPM [1]
* Quatuors à corde par le Quatuor LaSalle

Filmographie [modifier]

Les cinéastes Danièle Huillet et Jean-Marie Straub ont porté à l'écran trois pièces de Schönberg :

* Einleitung zu Arnold Schoenbergs "Begleitmusik zu einer Lichtspielscene" (Introduction à la « Musique d’accompagnement pour une scène de film » d'Arnold Schoenberg, d'après Schönberg et Brecht, 16mm, couleur & noir et blanc, 15 min, 1973
* Moïse et Aaron (Moses und Aron), 35mm et 16mm, couleur, 105 min, 1975
* Du jour au lendemain (Von heute auf morgen), 35mm, noir et blanc, 62 min, 1997

Bibliographie [modifier]

* Hans-Heinz Stuckenschmidt, Alain Poirier, Arnold Schoenberg, Fayard, coll. « Bibliothèque des grands musiciens », 1993, 816 p. (ISBN 221302796X)
Biographie de référence par un ancien élève d'Arnold Schönberg.
* Charles Rosen, Schoenberg, Editions de Minuit, coll. « Critique », 1980, 110 p. (ISBN 2707302910)
Ouvrage concis explicitant l'évolution du langage musical du compositeur et ses fondements esthétiques.

mercredi 3 septembre 2008

Salomon Alkabetz

Salomon Alkabetz
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Rabbi Chelomo ben Moché HaLevi Alkabetz (1505, Salonique (Grèce) - 1584, Safed (Israël)) est l'un des plus grands Kabbalistes et poètes mystiques de son temps.

Auteur du Piyout, poème liturgique, Lekha Dodi. Il fut un contemporain et ami de Rabbi Yossef Karo, auteur du Choulhan Aroukh.

Son commentaire sur le Livre de Ruth, Chorech Yichaï, publié en 1561, est cité par presque tous les commentateurs de Ruth qui le suivront. Il est souvent cité dans Igueret Chemouel, Lehem Dima et d'autres commentateurs qui se réfèrent à lui sous plusieurs noms : « Rachba HaLevi », « Rabbi Chelomo HaLevi », « Harav Ibn Alkabetz ».

Il envoya à son beau-père son commentaire sur le Livre d'Esther, Manot Halevi, qu'il avait terminé, en guise de Michloah Manot (cadeau de Pourim), cette année là. On reçut le cadeau avec enthousiasme et comme plus précieux que des cadeaux d'or et d'argent.

Il écrit des commentaires sur presque toute la Bible, la Haggada de Pessah, la Kabbale, et fut un important Païtane (auteur de poèmes liturgiques). Son commentaire Kabbalistique sur Chir Hachirim (Cantique des cantiques), Ayelet Ahavim, a été publié pour la première fois à Safed en 1553.

Son Piyout Lekha Dodi parle des souffrances du peuple juif et de ses aspirations à la Rédemption. Aucun autre Piyout, probablement, n'a atteint la popularité de Lekha Dodi ; il est récité tous les vendredis soirs par toutes les communautés juives, dans le monde entier.

Moïse Cordovero

Moïse Cordovero
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Rabbi Moshé ben Yaakov Cordovero (1522, Espagne - 1570, Safed (Israël)), connu aussi par le surnom de Ramaq (acronyme de Rabbi Moshe Qordovero) est un Rabbin et philosophe médiéval, mais surtout l’un des plus grands Kabbalistes du Judaïsme.

Biographie [modifier]

Son lieu de naissance est inconnu, mais sa famille était à n’en pas douter établie à Cordoue, avant l’expulsion des Juifs d’Espagne en 1492. Il s’établit et mourut dans la ville Safed en Terre d'Israël, qui deviendrait bientôt, et notamment par son impulsion, un centre réputé de la Kabbale.

Le Ramaq fut réputé pour sa prodigieuse érudition, tant dans le Talmud que dans la philosophie, et ce dès son plus jeune âge. En 1538, à 16 ans, il fut l’un des rabbins qui reçurent leur semikha (ordination) de Rabbi Jacob Berab, les autres étant Joseph Karo, futur auteur du Choulhan Aroukh et maître du Ramaq en Halakha, Moïse de Trani, Joseph Sagis et Moïse Alhish. Il était le benjamin de ces sages, qui jouissaient tous à cette époque d’un plus grand renom que lui.

La tradition veut qu’en 1542, âgé de 20 ans, une “voix céleste” engage le Ramaq à étudier la Kabbale aux côtés de son beau-frère, Salomon Alkabetz, rabbin, mystique et poète, auteur, entre autres, du Lekha Dodi. Moshe Cordovero est donc initié aux arcanes du Zohar, et le maîtrise bientôt complètement, mais il y déplore un manque de structure et de précision dans les enseignements.
Il s’attelle alors à la rédaction de deux ouvrages qui feront sa célébrité : Or Yakar et Pardes Rimonim, achevé en 1548.

Vers 1550, Moïse Cordovero fonda une académie d’études kabbalistiques à Safed, qu’il dirigea jusqu’à sa mort, 20 ans plus tard. Il étudia avec Isaac Louria à l’arrivée de celui-ci à Safed, et eut comme disciples de grands kabbalistes, parmi lesquels Haim Vital, qui répandit plus tard les enseignements de la Kabbale lourianique, et Eliyahou di Vidas, auteur du Reshit Hokhma.
Selon la tradition, il reçut également de fréquentes visites du prophète Elie.

Œuvres [modifier]

* Or Yakar (Lumière précieuse), un commentaire du Zohar en seize volumes.
* Pardes Rimonim (Champ de grenades). La grenade présente une symbolique particulière dans le Judaïsme : d’abord coriace, elle contient une multitude de grains, chacun procurant un délicieux goût en soi. Cet ouvrage est une systématisation de tous les systèmes de pensée kabbalistique, des origines à l’époque de Moïse Cordovero. Celui-ci tente en outre de concilier les écoles de pensée antérieures avec les enseignements du Zohar, en vue d’en démontrer l’unité essentielle et la base philosophique.
Il n’hésite pas à affirmer que le Rambam, le plus grand philosophe du Judaïsme, grand opposant au mysticisme, n’a pu aborder ces enseignements car certaines clés de la Sagesse lui faisaient défaut.
* Tomer Dvora (Le palmier de Déborah, allusion au palmier sous lequel Déborah rendait la justice), dans lequel il utilise le concept kabbalistique des Sephirot afin d’expliquer un système de morale et d’éthique.
* Or Ne’erav, une justification de l’étude de la Kabbale, et une exhortation à le faire.
* Elimah Rabbati, un traité de problèmes kabbalistiques.

Saleh et Daud Al-Kuweity

Saleh et Daud Al-Kuweity
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Saleh (1908-1986) et Daud (1910-1976) Al-Kuwaity (صالح و داوود الكويتي) sont deux musiciens koweitiens d’origine juive irakienne ayant marqué la musique populaire orientale de la première moitié du 20ème siècle.

Dès leur enfance, ils furent amenés à jouer devant des notables koweitiens, ce qui les fit connaître de sociétés irakiennes qui diffusèrent leur musique dans leur pays. Leur renommée crût rapidement en Irak et la famille y émigra pour que les deux frères puissent faire montre de leurs talents dans les clubs bagdadis.

Leur célébrité dépassa rapidement la péninsule arabique et, dans les années 1930, ils purent collaborer avec de grands noms de la musique orientale tels qu’Oum Kalsoum (أم كلثوم) ou Mohammed Abdel Wahab (محمد عبد الوهاب). Au vu de leur succès, les autorités irakiennes leur confièrent l’animation des cérémonies en l’honneur du roi Fayçal II d'Irak (فيصل الثاني), à commencer par son intronisation en 1935. Par la suite, le Ministère de l’Education leur demanda de prendre part à la création de la première station radio irakienne et d’en intégrer l’orchestre (dont la direction fut confiée à Saleh).

Au cours des deux décennies suivantes, les deux frères composèrent d’innombrables chansons variant le plus souvent autour du thème de la tristesse et de l’abandon.

Leur attachement à leurs racines juives les poussa à émigrer en Israël dans les années 1950. Mais là, ils durent faire face à l’hostilité de l’Etat Hébreu envers la culture arabe. Cependant, leur talent leur permit de devenir rapidement des piliers musicaux du canal arabe de la station Kol Yisrael (קול ישראל), qui omit cependant de mentionner leurs noms et nationalité.

Aujourd’hui encore, leurs chansons restent des standards de la musique orientale et sont régulièrement diffusées sur les ondes du monde arabe.

* (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu d’une traduction de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Saleh and Daoud Al-Kuwaity ».

Joseph Shem Tov ben Joseph ibn Shem Tov

(from Encyclopedia Britannica)

Joseph ben Shem Tov ibn Shem TovJewish philosopher and physician
Main

born c. 1400 died c. 1480

Jewish philosopher and Castilian court physician who attempted to mediate the disdain shown for philosophy by contemporary Jewish scholars by undertaking a reconciliation of Aristotelian ethical philosophy with Jewish religious thought, best exemplified by his influential Kevod Elohim (written 1442; “The Glory of God”). Here he expounded his belief that answers sought through philosophical inquiry can be valuable in one’s quest for religious knowledge and that even religious principles should be subjected to such inquiry. Although as a philosopher he advocated intellectual pursuits, Joseph maintained that the immortality of the soul was assured not by intellectual development but by conscientious religious observance. He also upheld the value of mysticism and intuition in the understanding of religious precepts.

Kalonymos

Shem Tov
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Shem Tov est un nom hébraïque, signifiant le Bon Nom, c'est-à-dire la bonne renommée. On dit que certains d'entre eux sont d'ascendance davidique.
Les guérisseurs sont souvent désignés comme "porteurs de bonne renommée (Baal Shem Tov), d'où le surnom du plus célèbre d'entre eux, Israël ben Eliezer, le fondateur du Hassidisme.

Le nom fut porté par de nombreux Juifs, éventuellement sous sa forme hellénisée de Kalonymos, et devint un patronyme au fil du temps Kalman, Kalmann ou orthographes apparentées.
Sommaire
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* 1 La famille ibn Shem Tov
* 2 Shem Tov Ben Joseph Falaquera
* 3 Shem Tov ben Shem Tov ben Meïr
* 4 Autres Shem Tov
* 5 Voir aussi

La famille ibn Shem Tov [modifier]

La famille Shem Tov est un exemple typique de l'évolution de l'attitude du Judaïsme envers la philosophie

Shem Tov ben Joseph ibn Shem Tov (c. 1380–1441) était un kabbaliste, et farouche opposant à la philosophie grecque. Dans son Sefer ha-Emounot (Livre des Croyances), il attaque non seulement les rationnalistes "extrémistes", comme Isaac Albalag ou Gersonide, mais encore plus durement Maïmonide lui-même.

* à ne pas confondre avec Shem Tov Ben Joseph Falaquera, cf. ci-dessous

Joseph ben Shem Tov ibn Shem Tov, son fils, (mort c. 1480) fut au contraire un grand amirateur tant de Maïmonide que d'Aristote, et tenta de réhabiliter la philosophie en améliorant ses rapports avec la religion orthodoxe. Il essaya notamment de démontrer qu'Aristote croyait en réalité à la providence individuelle, et que lorsqu'Aristote disait que le bonheur se trouve dans la contemplation, il ne pensait qu'à ce monde-ci, ne contredisant pas le bonheur atteignible dans (ce monde-ci et) l'autre monde par l'observance de la Torah.

Shem Tov ben Joseph ibn Shem Tov, son petit-fils, poursuivit la voie empruntée par son père, en écrivant un commentaire au Guide, rédigé vers 1488, dans lequel il défend Maïmonide contre les attaques de Hasdaï Crescas.

Shem Tov Ben Joseph Falaquera [modifier]

Rabbin et philosophe espagnol du XIIIe siècle (c. 1225- c. 1295), on n'a de lui que de rares éléments biographiques

Il est avant tout connu comme un traducteur prolifique, notamment du Mekor Hayim de Salomon ibn Gabirol de l'Arabe vers l'Hébreu, mais il a également traité de philosophie, d'éthique et de psychologie.

Son oeuve la mieux connue est le Moreh ha Moreh, commentaire du Guide de Maïmonide, qui se veut plus fidèle à l'original arabe qu'à la traduction d'Ibn Tibbon, et où il cite de nombreuses sources arabes, notamment Averroès, dont les idées se rapprochent de celles du Maître.

Il a également écrit Iggeret ha-Vikou'ah, Epitre de la disputation, qui reproduit un dialogue entre un pro- et un anti-philosophe. Il justifie l'avis du philosophe.
Il ne se rattache pas vraiment à un "courant de pensée" : dans son Sefer haNefesh (Livre de l'âme), il suit Avicenne, mais dans ouvrage encyclopédique De'ot haFilosofim (Opinions des Philosophes), il suit Averroès.

Shem Tov ben Shem Tov ben Meïr [modifier]

Philosophe et traducteur provençal, il naquit à Arles en 1286 et mourut vers 1328.
Membre d'une importante famille provençale (lui-même et son père étaient appelés Nassi (prince) par leurs contemporains), il s'établit à Avignon en 1314, et se lia à Robert d'Anjou, qui l'envoya à Rome, où il fut si apprécié que lorsque sa famille lui demanda de rentrer en Provence, le poète Immanuel ben Salomon écrivit au Nassi salomon d'Arles pour protester contre ce retour, au nom de toute la communauté juive d'Italie. Il aurait plaidé la cause des Juifs auprès du pape, mais cette donnée est soumise à caution.
Il étudia la philosophie et la littérature rabbinique à Salon, sous la direction de Senior Astruc de Noves et Moïse ben Salomon de Beaucaire, ainsi que la médecine, bien qu'il ne semble pas l'avoir pratiquée.
Il fut lié un temps à Joseph ibn Caspi, mais divergea fortement de lui après avoir lu ses commentaires ('Tirat Kessef').
Il est lui-même l'auteur d'une importante quantité d'œuvres, dont le Even Bo'han, traité d'éthique rédigé en 1322.

Issac Louria

Isaac Louria
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Rabbi Isaac Ashkenazi de Louria ou Loria (Jérusalem 1534- Safed 1572), rabbin et kabbaliste, est considéré comme le penseur le plus profond du mysticisme juif parmi les plus grands et les plus célèbres, et le fondateur de l'école kabbalistique de Safed. Il fut même identifié par certains Sages comme étant le Machia`h ben Yossef.

On le connaît aussi sous le nom de Ari zal' hakadosh, le saint lion, de mémoire bénie. (Ari signifie "lion" en Hébreu, mais il s'agit ici de l'acrostiche de haEloqi Rabbi Yi'tshaq, le divin Rabbi Isaac. Za"l signifie "sa mémoire est en bénédiction".)
Sommaire
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* 1 Biographie
o 1.1 Sa vie à Safed
o 1.2 Sa doctrine
o 1.3 Son Œuvre
* 2 Commentaires de la pensée lourianique

Biographie [modifier]

Isaac Luria naît à Jérusalem. Son père, ashkénaze d'Europe centrale, y aurait immigré après son mariage avec une séfarade. À la mort prématurée de celui-ci, le jeune Isaac est élevé par sa mère, qui émigre en Égypte où son frère, Mordekhaï Frances, riche négociant, est installé.
L'année de ce déménagement est incertaine. D'après son propre témoignagne, il aurait étudié à Jérusalem auprès du kabbaliste Kalonymos. Cependant, la tradition orale situe son arrivée chez son oncle à l'âge de sept ans. Louria étudia dans une yéchiva sous la direction de David ben Salomon ibn Abi Zimra et son successeur. Il s'y montra exceptionnellement doué, survenant à ses besoins grâce au commerce et au négoce.
A 15 ans, il épousa la fille de son oncle, après quoi les époux se retirèrent dans une île déserte sur le Nil qui appartenait à son oncle et beau-père. Isaac Louria s’y consacra principalement au Zohar et aux œuvres kabbalistiques antérieures, mena une vie d'ascèse et commença à avoir des visions.
En 1569, à la suite d'un appel intérieur, il s'installa à Safed. Jouissant rapidement d'une forte réputation de poète mystique, il commença à enseigner la Kabbale en académie, et à prêcher dans les synagogues. S'intéressant particulièrement aux idées de Moïse Cordovero, il étudia la Kabbale avec lui jusqu'à la mort de celui-ci.
Lui-même mourut à Safed, au cours d’une épidémie, deux ans plus tard.

Isaac Louia fut extrêmement révéré, ses disciples le créditaient de nombreux miracles, et le considéraient comme un saint (elohi, “divin”, n’est pas un terme honorifique fréquent dans le judaïsme. Il n’apparaît en réalité que pour lui.)

Sa vie à Safed [modifier]

Louria y organisa la vie de ses disciples qui s'établirent dans des quartiers isolés.

Le matin du Shabbat, il organisait des processions pour aller recueillir l'esprit éthéré de la reine de Chabbat dans les champs voisins.

Après celles-ci, Louria donnait en général des explications sur sa doctrine.

Sa doctrine [modifier]

Sa conception du monde est extrêmement influencée par les questions qui traversent la communauté à l'époque, traumatisée par les expulsions d'Espagne et les méfaits de l'Inquisition. Isaac Louria y trouve des explications étonnantes mais cohérentes, et entrevoit la fin des souffrances du peuple juif, ce qui explique le succès de ses thèses, et la vitesse à laquelle elles se sont propagées.
Aux massacres, il répond que la mort physique n'est qu'une étape et que la vie de chacun sur terre a un but.
Il explique que les fautes des hommes entachent le Messie et retardent sa venue. Subséquemment, un rite de purification permettra de la hâter.

On peut retenir trois concepts clefs de sa doctrine:

* Le tsimtsoum ou retrait (plutôt contraction) : retrait de Dieu d'une partie du monde pour laisser place à un vide où l'Eternel par l'intermédiaire d'un rayon procédera à la création en alimentant dix réceptacles appelés sefirot qui seront à l'origine de la vie et de la création.

* La chevirat hakelim ou brisure des vases: A cette création parfaite initiale fut ajouté un rayon en ligne droite appelé homme primordial que ne purent contenir les réceptables de la lumière divine. Ils se brisèrent donc libérant la lumière divine sous forme d'étincelles, de copeaux qui se répartirent dans le monde.

* Le tiqoun ou réparation: c'est à l'homme qu'incombe la tâche de réparer les vases. Pour ce faire, l'homme doit agir à l'intérieur de lui même pour faire le tri, rassembler les étincelles et que le peuple d'Israël la brisure originelle

* Ses enseignements ont largement influencé Sabbataï Tsevi au XVIIe siècle.

Son Œuvre [modifier]

Isaac Louria n’a rien écrit lui-même, tout ce qu’on connaît de lui a été consigné par ses disciples, les comptes-rendus étant souvent contradictoires et peu fiables. On considère les plus probantes comme étant celles de Haïm Vital (1542-1620).

Parmi ses œuvres, mentionnons :

* livre de l'Arbre de Vie (Sefer Ets Hayyim)
* Livre des visions (Sefer haHetionot)
* Livres des transformations (Sefer haGilulim)
* Choulhan Aroukh Shel haRav Yitzhak Louria, commentaire sur l'ouvrage de Yossef Karo
* Or’hot Tsaddikim
* Patora de Abba

Son enseignement franchit rapidement les frontières d'abord celles du Moyen Orient puis de l'Euope de l'Ouest par l'Italie pour enfin parvenir aux communautés d'Europe Centrale.

De nombreux ouvrage de vulgarisation de son Œuvre ont fleuri jusqu'au XVIIe siècle.

Max Deutsch

Max Deutsch
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Max Deutsch (né le 17 novembre 1892 à Vienne et décédé le 22 novembre 1982 à Paris) était un compositeur, chef d'orchestre et professeur de musique franco-autrichien.

Élève d'Arnold Schönberg, il fonde en 1923 son propre ensemble instrumental à Berlin, puis en 1925 le théâtre Der Jüdische Spiegel (Le miroir juif) à Paris, d'où furent lancés de nombreux compositeurs (tels que Arnold Schönberg, Anton Webern, et Alban Berg). De 1940 à 1945, Deutsch servit au sein de la Légion étrangère.

À Paris, parmi ses étudiants, on comptera György Kurtág, Luis de Pablo, Ahmed Essyad ainsi que le critique musical Heinz-Klaus Metzger.

Ses œuvres [modifier]

* Symphonie cinématographique en cinq mouvements pour le film allemand Der Schutz, une première en 1923
* Apothéose, opéra de 1972
* La Fuite, légende damatique
* Prière pour nos autres mortels symphonie chorale sur un texte de Charles Péguy
* deux autres symphonies.

Raoul Journo

Raoul Journo
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Raoul Journo, né le 18 janvier 1911 à Tunis et décédé le 22 novembre 2001 à Paris, est un chanteur tunisien et compositeur de musique arabo-andalouse.

De confession juive, Journo est surtout connu pour ses talils, des compliments et vœux adressés aux invités lors d'une réjouissance (mariage, Bar Mitsvah, circoncision, pèlerinage, etc.), à tel point qu'aujourd'hui encore, ses textes et musiques sont repris entièrement par les orchestres lors de ce type de soirées.

Après son départ pour la France en 1965, il retournera en Tunisie à plusieurs reprises.

Journo a marqué la culture juive aussi bien en Tunisie, qu'en Israël ou en France où les airs de ses chansons sont, avec ceux de Farid El Atrache, parmi les plus utilisés pour les prières traditionnelles juives.

À sa mort, Raoul Journo est inhumé à Jérusalem.

Bibliographie [modifier]

* Raoul Journo, Ma vie par ma fille Flavie, éd. Biblieurope, Paris, 2002

Ben Zimet

Ben Zimet
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Ben Zimet est un chanteur et conteur yiddish, « de nationalité canadienne, d'ascendance juive polonaise, qui a longtemps habité en France »[1]. Il vit maintenant à Dakar au Sénégal.
Sommaire
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* 1 Voix du Yiddishland
* 2 Histoire des « Calypso Jews » et de l'esclavage
* 3 Famille
* 4 Œuvres
o 4.1 Livres
o 4.2 Disques
* 5 Lien externe
o 5.1 Notes et références

Voix du Yiddishland [modifier]

Après avoir vécu en Amérique, Ben Zimet s'est installé à Paris, où il a débuté avec Eddy Schaff en 1973, au café-théâtre parisien La Vieille Grille. Plus tard, il a présenté ses Chants et Contes du Yiddishland à travers l'Europe et dans le monde, contant en français et chantant en yiddish le monde des Juifs d'Europe orientale.

Ben Zimet s'est produit à maintes reprises sur scène, notamment au Théâtre de la Ville et aux Bouffes du Nord à Paris.

Il a enregistré une douzaine de disques de chants yiddish et de musique, seul ou avec la chanteuse yiddish Talila, qui a été sa compagne. Il a joué dans plusieurs films, comme Swing de Tony Gatlif qui rend hommage à la musique tzigane.

Histoire des « Calypso Jews » et de l'esclavage [modifier]

Installé depuis quelques années au Sénégal, il y a monté un nouveau spectacle, La Casa del Judio Tropical, racontant avec un orchestre de salsa de Dakar « le périple des « Calypso Jews », Juifs expulsés d’Espagne en 1492 qui, sur les traces de Christophe Colomb, s’implantent au Nouveau Monde, dans les Caraïbes,en Amérique du Sud, en Afrique de l’Ouest. Ils y croiseront la Traite des Noirs, la colonisation, l'Inquisition (jusqu’en 1823 à Cuba !) et la salsa bien sûr ! » (présentation sur son site).

En mai 2007, il a organisé dans l'île de Gorée (Sénégal), comme directeur artistique, la première édition du Festival international du conte et de la parole, dans le cadre de la commémoration de l’abolition de l'esclavage. « Fils d’un juif polonais et d’une juive allemande, Ben Zimet a été « un enfant traqué » par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale. Petit, dit-il, il avait déjà dans son inconscient un « rêve africain ». Pour lui, le monde a besoin de la mémoire et d’une prise de conscience pour entamer sa marche vers l’abolition de tous les crimes commis quotidiennement contre les uns et les autres. »[2]

La deuxième édition de ce festival est prévue en 2008, toujours à Gorée, « haut lieu symbolique de la traite négrière contre lequel les thèses révisionnistes contestant le rôle et l’importance de l’île durant l’esclavage ne peuvent rien, car, quel que soit le nombre d’Africains déportés, elle reste un lieu de mémoire », souligne Ben Zimet.

Famille [modifier]

Ben Zimet est le père de Joseph Zimet, époux de la secrétaire d'État Rama Yade[3] et conseiller au cabinet du secrétaire d'État Jean-Marie Bockel.[4]

Œuvres [modifier]

(liste non exhaustive)

Livres [modifier]

* Contes des sages du ghetto, 2003, Le Seuil. ISBN 978-2020604918
* Cuentos Del Pueblo Judio / Jewish Tales, 2006, Ediciones Sigueme.
* Le chemin de la terre promise : Un conte yiddish, album avec Éric Battut, 2007, éditions du Sorbier. ISBN 978-2732038858

Disques [modifier]

* Chants yiddish, 1996.
* Contes yiddish, 1998.
* Yiddish Café, Talila & Ben Zimet.
* Et Le Yiddish Orchestra, Talila & Ben Zimet - Live 2002.
* Yiddishland (s.d.).

Lien externe [modifier]

* Site de Ben Zimet

Notes et références [modifier]

1. ↑ Présentation sur son site
2. ↑ Gorée, gardienne de la mémoire, 6 mai 2007, Jeune Afrique
3. ↑ « Sur un plan personnel, les chants de Talila, qui est l'ex-compagne de mon beau-père, lui-même chanteur yiddish, m'ont bouleversée », déclare Rama Yade dans une interview au Parisien du 24 juillet 2007, après la cérémonie de commémoration de la rafle du Vel'd'Hiv.
4. ↑ « M. Yade » va à la Coopé..., 15 juillet 2007, Jeune Afrique

mardi 2 septembre 2008

Benjamin al-Nahawendi

Benjamin al-Nahawendi
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Cet article fait partie d’une série sur
les Courants du judaïsme
Définitions

Judaïsme • Religion abrahamique • YHWH •
Courants historiques
Sectes judéennes

Sadducéens • Boethusiens • Pharisiens • Hassidéens • Esséniens • Zélotes • Sicaires •
Judaïsme hellénisé

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Courants du VIIIe siècle

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Benjamin ben Moshe al-Nahawendi est un hakham karaïte originaire, comme son nom l'indique, de Nahavand en Perse, qui prospéra dans le Haut Moyen Âge.

Si sa vie est assez peu connue, son influence fut assez considérable pour que certains le considèrent comme le véritable originateur du karaïsme tel qu'il est parvenu à nos jours. L'historien karaïte Salomon ben Yerouham le tenait en plus haute estime qu'Anan ben David (commentaire de Salomon ben Yerouham sur Psaumes lxi. 1). Son école de pensée est connue sous le nom de benjaminisme.
Sommaire
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* 1 Œuvres
* 2 Ouverture au rabbanisme
o 2.1 Ordonnances rabbiniques
o 2.2 Exégèse biblique
o 2.3 Une pensée libre
* 3 Philosophie de la Bible
* 4 Bibliographie de la Jewish Encyclopedia
* 5 Références

Œuvres [modifier]

Les travaux de Benjamin ne sont connues pour la plupart que par les citations d'auteurs karaïtes ultérieurs. Yephet ben Ali, dans l'introduction à son commentaire sur les Prophètes mineurs, écrit que Benjamin était l'auteur de plusieurs travaux, principalement en arabe, à l'exception de ses travaux halakhiques, rédigés en hébreu:

* un commentaire sur la Torah, dans lequel il fait fréquemment référence aux coutumes orientales;
* un commentaire du livre d'Isaïe;
* un commentaire du livre de Daniel, dans lequel le mot "yamim" (jours) du verset 12:12 est interprété comme "années," ce qui lui permet de prédire la venue du Messie pour l'an 1010 EC;
* un commentaire sur l'Ecclésiaste et le Cantique des cantiques qui faisait partie, selon certains, d'un commentaire sur les cinq rouleaux;
* un Sefer Mitzvot ("Livre des Préceptes");

C'est sous sa plume que le terme "karaïtes" apparaît pour la première fois[1].

On lui attribue également le Sefer Dinim ou "Mass'at Binyamin" ("Livre de Lois", ou "Don de Benjamin"), écrit en hébreu et publié à Koslov en 1834, contenant les lois civiles et criminelles selon l'Écriture sainte.

Ouverture au rabbanisme [modifier]

Ordonnances rabbiniques [modifier]

L'une des innovations de Benjamin fut l'adoption de nombreuses ordonnances rabbiniques antérieurement rejetées par les karaïtes. Cependant, à la différence des rabbanites, il n'imposait pas ces régulations, fidèle à un principe karaïte d'exégèse et de responsabilité personnelles. Son opinion sur la question est résumée dans le Sefer Dinim : "Quant aux autres règles, consignées et observées par les Rabbanites pour lesquelles je n'ai pu trouver de source biblique pertinente, je les ai également écrites, afin qu'on puisse les observer si on le souhaite."

Par exemple, Benjamin encourageait la pratique rabbinique du herem, avec le caveat que le fauteur devrait être banni pendant sept jours suivant son refus d'obéir au juge, afin de lui donner une chance de se repentir et d'obéir (Mass'at Binyamin 2a).

Exégèse biblique [modifier]

Benjamin rejoignait également les rabbanites dans le domaine de l'exégèse biblique, combattant les opinions d'Anan. Il maintenait par exemple de concert avec les rabbanites et contre Anan que l'obligation d'épouser la veuve d'un frère décédé sans descendance ne s'appliquait qu'au frère du défunt et lui seul. Il adopta également l'interprétation talmudique du verset Ex. 30:29, laquelle conclut que "se reposer en sa demeure" ne se réfère pas au lieu de résidence mais à un périmètre d'environ 1 kilomètre autour de la ville, appelé 'T'houm Shabbat', domaine de sabbath (cf. Eliyah Bashyatzi, "Adderet," p. 63).

Une pensée libre [modifier]

Cependant, en dépit de ses concessions au rabbanisme, Benjamin demeura fermement attaché au principe attribué à Anan, de « bien chercher dans la Torah, et de ne pas [se] reposer sur [s]on avis ». Selon Benjamin, l'on devait suivre ses propres convictions et non s'incliner devant l'autorité: le fils peut différer du père, le disciple du maître, pourvu qu'ils puissent justifier leur différence de point de vue. L'étude approfondie était selon Benjamin un devoir, et il enseignait qu'une étude sincère menant à des conclusions erronées ne pouvait constituer un péché (comparer avec la prière du Tanna Rabbi Nehounya ben Haqana, T.B Berakhot 28, et le commentaire de Yefet ben Ali, cité dans le "Beiträge" de Dukes, ii. 26).

Philosophie de la Bible [modifier]

Benjamin semble avoir écrit un travail où il exposait les idées philosophiques contenues dans la Bible. D'après les citations d'auteurs karaïtes ultérieurs comme Jacob al-Qirqissani, Yefet ben Ali, et Juda Hadassi, Benjamin trahissait des influences philoniques, tout en adoptant les théories motazilites sur les attributs divins, le libre-arbitre, et d'autres questions du même genre sur lesquelles s'était penché Anan avant lui. Dieu, dit-il, est trop sublime pour Se mélanger au monde matériel; l'idée que la matière puisse procéder de Lui est inadmissible. Dieu créa d'abord la Gloire ("Kavod"), puis le Trône ("Kissè"), et ensuite un Ange. C'est à l'Ange qu'il revient d'avoir créé le monde, dans lequel il est le représentant de Dieu. Dieu Lui-même n'est jamais venu en contact avec les hommes, et n'a pas non plus parlé aux enfants d'Israël sur le Mont Sinaï. La Loi et les communications aux Prophètes procédaient de l'Angel, auquel se réfèrent toutes les expressions anthropologiques concernant Dieu que l'on trouve dans la Bible (Hadassi, "Eshkol," 25b). L'âme forme une part du corps, et est donc périssable. Les références bibliques à la Rétribution ne peuvent donc s'appliquer qu'au corps (Saadia, "Emounot ve-De'ot," vi. 4).

Cette théorie d'un pouvoir intermédiaire, et le système d'allégorsation de tous les passages bibliques se rapportant à Dieu, sur lesquels Benjamin insiste fortement au long de ses comentaires bibliques, étaient empruntés aux écrits de la secte des Magâriyah (Hommes des Grottes). Cette secte, dont l'établissement a été attribué à tort à Benjamin, du fait d'une confusion dans le texte d'Al-Shahrastani, a été identifiée aux Esséniens par Abraham Harkavy, qui a montré qu'ils étaient dénommés "Les Hommes des Grottes," parce qu'ils vivaient dans le désert.

Bibliographie de la Jewish Encyclopedia [modifier]

* Fürst, Gesch. des Karäerthums, i. 71-76;
* Pinsker, Liḳḳuṭe Ḳadmoniot, pp. 44, 72, 199;
* Jost, Gesch. des Judenthums und Seiner Sekten, ii. 344;
* Grätz, Gesch. der Juden, v. 191-192;
* Neubauer, Aus der Petersburger Bibliothek, pp. 6, 107;
* Frankl, in Ersch and Gruber's Encyklopädie, xxxiii. 14, 15;
* Steinschneider, Polemische und Apologetische Literatur, p. 335;
* Shahrastani, German translation, i. 257;
* Dukes and Ewald, Beiträge, ii. 26;
* Munk, in Jost's Annalen, 1841, p. 76.K. I.

Références [modifier]

1. ↑ Kaufmann Kohler, Abraham de Harkavy, Karaites and Karaism, Jewish Encyclopedia

Cet article comprend du texte provenant de la Jewish Encyclopedia de 1901–1906 , une publication tombée dans le domaine public.
Récupérée de « http://fr.wikipedia.org/wiki/Benjamin_al-Nahawendi »
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Moise Kimhi

Moïse Kimhi
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Moïse (Moshé) Kimhi' (date de naissance indéterminée- décédé vers 1190) fut un grand rabbin, commentateur et grammairien du judaïsme provençal.

Sa vie est peu connue. Il fut le fils aîné du Rav Joseph Kimhi, et le frère de David Kimhi (RaDaK), qu'il éleva, et sur lequel il eut une influence décisive dans ses commentaires. Tous trois furent d'éminentes figures des communautés Juives provençales, à une époque où elle était fort influencée par le Judaïsme espagnol.

Il rédigea, à l'instar de son père, de nombreux commentaires bibliques, en se basant sur le sens simple des versets (pshat), dont seule une fraction est parvenue à nous. Citons : des commentaires sur le Livre des Proverbes, Job, Ezra, et Néhémie, des ouvrages de grammaire, dans lesquels il décrit les méthodes sous-jacentes à ses commentaires, et où se mêlent des éléments de philosophie juive.



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Judaïsme

Moïse reçut Torah au Sinaï, et la transmit à Josué, et Josué la transmit aux Anciens, et les Anciens aux Prophètes, et les Prophètes la transmirent aux hommes de la Grande Assemblée. Eux dirent trois choses : Soyez modérés dans le jugement, formez beaucoup d'élèves et faites une haie à la Torah. -- Pike Avot 1:1
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Abraham ibn Ezra

Abraham ibn Ezra
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Abraham ben Meir ibn Ezra, né vers 1090 à Tudèle, dans l'émirat de Saragosse, décédé vers 1165 à Calahorra, était rabbin, poète, grammairien, traducteur, commentateur, philosophe, mathématicien et astronome. Il fut l’un des plus éminents érudits juifs de l’Âge d’Or espagnol, et l'une des sources d'inspiration de Baruch Spinoza.

Sa vie est mal connue, sinon par les relations qu’il entretenait avec Rabbenou Tam et Juda Halevi (dont certains pensent qu’il fut le beau-père d’Ibn Ezra). Il rencontre Juda Halevi à Grenade, puis voyage avec lui à travers l’Espagne musulmane et l’Afrique du Nord à partir de 1109.

Après la mort de Juda au Caire, il entreprend ses pérégrinations aux alentours de 1140. Dans le plus grand dénuement, il se rend à Rome, Lucques, Mantoue et Vérone. Il écrit des poèmes, des commentaires sur les Prophètes et des ouvrages de grammaire. Allant d’une communauté juive à l’autre, il se rend en Provence puis vers le nord de la France, où il produit une série de commentaires sur le Pentateuque, des traités d’astrologie, des commentaires sur le livre de Daniel, sur les Psaumes et les Prophètes mineurs. En 1158, il se rend à Londres et à Oxford, puis peut-être à Narbonne en 1161. Il disparaît mystérieusement vers 1160 et meurt peut-être en Israël en 1164.

On raconte qu’au cours de ses voyages, il fut capturé par des pirates qui le menèrent à bon port après qu’il eut battu le capitaine aux charades. Il est en tout cas certain qu’il composa la plupart de ses œuvres durant ces voyages, et qu’il raviva l’intérêt pour les études partout où il passa.
Sommaire
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* 1 Philosophie religieuse
* 2 Ses œuvres
o 2.1 Commentaires bibliques
o 2.2 Grammaire hébraïque
o 2.3 Travaux « mineurs » de grammaire et d'éxégèse
o 2.4 Mathématiques, Astronomie et Astrologie
o 2.5 Le Poète

Philosophie religieuse [modifier]

Néoplatonicien par excellence, il considère que :

* seul le monde inférieur fut créé, le monde supérieur et les anges étant coéternels à Dieu
* Dieu a tout fait et Est tout, mais n'a pas de forme ni matière
* l'âme humaine provient d'une substance spirituelle, l'Âme du monde, et peut, si elle en est capable, devenir immortelle en se réintégrant à cette Âme universelle
* Dieu ne connaît que les espèces, pas les individus
* la providence divine, qui elle aussi ne s'adresse qu'aux espèces, est médiée par les corps célestes, mais les individus ayant développé leur âme et leur intellect peuvent prévoir les influences néfastes causées par les sphères célestes, et en conséquence les éviter.

Spinoza l'a fait connaître comme un de ses modèles, et il fait effectivement le premier montre de critique vis-à-vis des textes bibliques, estimant, sur base strictement textuelle, que la Torah n'a pu être rédigée par Moïse seulement.

Il n'est toutefois pas le libre penseur qu'on a voulu imaginer et, bien que frôlant lui-même l'accusation d'hérésie à plusieurs reprises, s'insurgea contre ceux qui lui semblaient porter atteinte aux fondements de la tradition et des rites (comme l'interprétation du Rashbam sur Shabbat)

Ses œuvres [modifier]

Commentaires bibliques [modifier]

Son œuvre la plus connue et à laquelle il doit sa réputation est sans conteste son commentaire biblique, qui a engendré une abondante littérature de surcommentaires à l'instar du commentaire de Rachi, sans toutefois l'égaler.

Le commentaire existe en version manuscrite et imprimée. Le commentaire sur l'Exode y est inclus, bien qu'il fût un ouvrage en soi, achevé en Provence en 1153.

Le commentaire complet, appelé Sefer ha-yashar, fut terminé par Ibn Ezra peu avant sa mort. Il entama une seconde version, qu'il ne put achever.

Les Mikraot Gdolot incluent également les commentaires d'Ibn Ezra sur Isaïe, les Prophètes mineurs, les Psaumes, Job, Esther, Ruth et Daniel. Il est le premier à avoir découvert deux auteurs différents dans le Livre d'Isaïe.

Les commentaires sur les Proverbes et les livres d'Ezra et Néhémie qui lui sont attribués sont en réalité de la plume de Moïse Kimhi.

Un autre commentaire sur les Proverbes qui lui a été attribué par Driver en 1881 et Horowitz en 1884 n'est pas davantage de lui, raison pour laquelle on le nomme "pseudo-Ibn Ezra".

Il écrivit également sur le Cantique des Cantiques et d'autres livres bibliques, ainsi qu'il le mentionne lui-même, mais ces travaux ne nous sont pas parvenus.

Voir aussi : Commentaire biblique (Judaïsme)

Grammaire hébraïque [modifier]

1. « Moznayim » (1140), explication sur les termes utilisés dans la grammaire hébraïque, bientôt plagié par Judah Hadassi dans son « Eshkol ha-kofer » (1148), sans référence à ibn Ezra ;
2. Traduction des œuvres de Khayyudj en Hébreu (ed. Onken, 1844) ;
3. « Sefer ha-yesod, » ou « Yesod dikduk », n'existe que sous forme manuscrite ;
4. « Tzakhot » (1145), sur la correction, contenant aussi un survol de la métrique en hébreu post-biblique. Réputé être son meilleur ouvrage de grammaire ; 1re éd. 1546 ;
5. « Safah berurah », 1re éd. 1830 ;
6. un court exposé grammatical, au début de son commentaire inachevé sur le livre de la Genèse.

Voir aussi : Grammaire hébraïque

Travaux « mineurs » de grammaire et d'éxégèse [modifier]

1. « Sefat yeter », défense de Saadia Gaon contre les arguments de son élève Dunash ben Labrat, qu'ibn Ezra a découvert et ramené d'Égypte. Publications: Bislichs 1838, Lippmann 1843 ;
2. « Sefer ha-shem, » ed. Lippmann, 1834 ;
3. « Yesod mispar », petite monographie sur les chiffres, éd. Pinsker (1863), contenu dans la dernière partie de son livre sur les systèmes de ponctuation hébreu et babylonien ,
4. « Iggeret shabbat », composé aux alentours de 1158, éd. Luzzatto, in Kerem Ḥemed IV, pp. 158 sq.
5. « Yesod mora we-sod ha-torah » (1158), sur la division des commandements bibliques et leur essence ; 1re éd. 1529.

Mathématiques, Astronomie et Astrologie [modifier]

1. « Sefer ha-ekhad, », particularités des chiffres de 1 à 9 ;
2. « Sefer ha-mispar » ou « Yesod mispar », ouvrage d'arithmétique ;
3. « Lukhot », calendriers astronomiques ;
4. « Sefer ha-'ibbur », sur le calendrier, éd. Halberstam, 1874 ;
5. « Keli ha-nekhoshet », réflexions sur l'astrolabe, éd. Edelmann, 1845 ;
6. « Shalosh she'elot », réponse à trois questions de David Narboni sur la chronologie ;
7. Traduction de travaux de Mashallah (un astrologue) : "She'elot" et "Kadrut" (Steinschneider, Hebr. Uebers., pp. 600-603).

Le cratère lunaire "Abenezra" est nommé en son hommage.

* The Beginning of Wisdom. An Astrological Treatise by Abraham ibn Ezra (1148), éd. R. Levy, F. Cantera, Baltimore-London-Paris, 1939
* Le livre des fondements astrologiques. Le commencement de la sapience des signes, notes J. Halbronn, Paris, 1977

Le Poète [modifier]

Le style d'ibn Ezra est en lui-même poétique. L'auteur du commentaire s'exprime dans une langue hébraïque idiomatique, car il pense en hébreu.

Néanmoins, il existe une anthologie de poèmes authentiques (dîwân) d'Ibn Ezra, d'inspiration religieuse ou satirique.

Sa poésie est amère mais assez ironique. Ainsi, pour justifier son indigence, il dit que s'il vendait des chandelles, le soleil, rien que pour l'ennuyer, brillerait la nuit, et que de même, le jour où l'on ne mourra plus viendra peut-être lorsqu'il essayera de vendre des suaires.